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Ostarine : Tout savoir sur la molécule qui fait tant rêver

Ostarine, SARMs MK-2866, GTx-024, Enobosarm… Une seule molécule désignée sous ces différentes appellations. Les sportifs de haut niveau la dévorent des yeux sans pouvoir l’adopter au risque de se faire prendre pour dopage. Beaucoup d’adeptes de la musculation, eux, ne s’en privent pas pour ses propriétés d’augmentation de la masse musculaire. L’Ostarine est la solution toute trouvée par bon nombre de bodybuildeurs pour se sculpter le corps de ses rêves. Et pourtant, les études cliniques sur ce produit ne sont pas encore bouclées.

Cette molécule initialement développée pour soigner des troubles musculaires ou l’ostéoporose est détournée vers d’autres usages. Développée sous la coupole du laboratoire pharmaceutique GTx, l’ostarine est en voie de donner de l’espoir à ceux qui souffrent de déficience ou de perte musculaire due à une maladie. Mais, en attendant que les études soient concluantes pour les traitements auxquels elle est destinée, elle fait la joie de certains. Zoom sur l’ostarine, une substance pas tout à fait légale dans l’utilisation qui en est faite.

SARMs MK-2866 : comment agit la molécule d’excroissance musculaire ?

Sélective Androgen Receptor Modulators. Voilà la définition de l’acronyme SARMs. On le traduit en français par « modulateur sélectif des récepteurs androgènes ». L’ostarine est désignée comme SARMs MK-2866 parce qu’il appartient à la classe de ces modulateurs sélectifs. Vous vous posez la question de savoir à quelles notions correspondent tous ces termes à peine compréhensibles. Vous avez raison. On vous explique.

ostarine mk 2866 SARM

Les SARMs MK-2866 sont composés de petites molécules qui viennent se lier aux récepteurs androgènes présents dans l’organisme humain. Bien que des récepteurs androgènes ne soient pas présents que chez les hommes, il faut reconnaitre que seuls les hommes disposent du plus grand nombre de ces récepteurs. Quand on sait que les récepteurs androgènes sont ceux qui révèlent mieux les facteurs sexuels, physiques et comportementaux de la masculinité, tout se comprend.

En se liant aux récepteurs désignés, les modulateurs sélectifs contribuent à améliorer les effets anabolisants à l’endroit de la masse musculaire. Les muscles cibles sur lesquels se situent lesdits récepteurs gagnent alors en masse plus ou moins considérable selon la durée d’exposition aux molécules de l’Ostarine. On remarque des signes visibles de croissance au niveau des :

  • Pectoraux ;
  • Épaules ;
  • Muscles du torse et du cou.

Si vous faites bien la remarque, les parties du corps où se figent ces modulateurs sélectifs se situent au-dessus de la ceinture. Pour comprendre pourquoi il en est ainsi, la réponse est simple. La grande partie des récepteurs androgènes s’éparpillent du cou à l’abdomen en passant par le dos, les épaules et le thorax.

Ostarine, une molécule miraculeuse qui se fait attendre

L’Ostarine est toujours en cours de développement. Elle est élaborée pour soigner des symptômes ou des séquelles de pathologies graves. Mais, les recherches en cours ne donnent pas encore des signes cliniques qui permettent sa vulgarisation. Cette molécule est en réalité développée pour pallier des conséquences dévastatrices des différents types de cancers et d’autres pathologies. À terme, elle sera efficace pour lutter contre :

  • L’atrophie musculaire de diverse origine ;
  • La chute drastique de poids résultant d’une cure de chimiothérapie ;
  • L’ostéoporose…

La phase d’expérimentation de l’Ostarine donne aussi une lueur d’espoir aux personnes prédisposées au diabète ou à ceux qui ont déjà les symptômes de la maladie. Sur la base des études, on constate que les modulateurs sélectifs des récepteurs androgéniques ont une influence significative sur le taux de glucose sanguin. Les SARMs MK-2866 agissent pour réguler le taux de glucose présent dans le sang.

Pourquoi l’Ostarine est tant convoitée dans le sport ?

Une raison majeure justifie le fait que cette molécule soit le chou gras des amateurs de musculation. La préservation de la santé. Le rôle de l’Ostarine dans l’augmentation de la masse musculaire n’est pas sans conséquence. Mais, ces conséquences sont préférées à l’utilisation d’autres hormones qui ont des effets similaires sur les récepteurs androgènes. Comme pour paraphraser une pensée populaire, entre deux maux, on choisit le moindre mal.

ostarine mk 2866 performance

Dans le monde de la musculation et du sport en général, on préfère s’adonner à l’Ostarine parce qu’elle présente moins de risques que les solutions de dopage avec des stéroïdes. Tout comme les stéroïdes, les SARMs MK-2866, ont des propriétés anabolisantes. À tort ou à raison, les risques susceptibles d’être occasionnés par cette molécule sont relativisés en comparaison aux solutions à base de stéroïdes.

Une différence notable donne raison aux adeptes de l’augmentation musculaire qui préfère utiliser le MK-2866 plutôt que les stéroïdes anabolisants. Les SARMs MK-2866 ont l’avantage d’être sélectifs. Seuls les tissus musculaires cibles sont impactés par la molécule afin de booster le gain de masse. Ce n’est pas le cas en ce qui concerne les solutions à base de stéroïdes. Les stéroïdes anabolisants ne font pas de tri. Ils agissent sur tous les tissus de l’organisme dans lequel ils peuvent se figer.

L’utilisation hors de tout contrôle médical vous fera développer tous les muscles ou tissus de l’organisme. L’augmentation de la force physique sera aussi au rendez-vous. Tout cela sans compter les risques sanitaires comme :

  • Baisse du bon cholestérol et augmentation du mauvais
  • Problème cardio-vasculaire en raison de la dilatation ventriculaire
  • Lésions des tissus hépatiques qui en fonction de leur gravité peuvent conduire à un cancer du foie

Si l’utilisation de l’Ostarine en sport émet autant d’écho, c’est parce qu’elle est sensiblement moins dangereuse que les stéroïdes androgéniques.

Les SARMs MK-2866 et la règlementation

En l’absence de données scientifiques précises, c’est sans difficulté que cette substance est décriée. En France, l’Ostarine n’est pas officiellement autorisée à la vente. Elle est illégale. Aux États-Unis, c’est la même posture qu’adoptent les autorités sanitaires. La Food and Drug Administration (FDA), instance suprême d’autorisation de la mise en vente de produits alimentaires et pharmaceutiques, ne valide pas cette molécule.

Au plan mondial, les institutions qui règlementent les activités sportives ne sont pas en retrait par rapport à la posture de certains gouvernements. L’Agence Mondiale Antidopage classe les SARMs MK-2866 comme substance dopante. La FIFA ainsi que d’autres instances faitières du sport au plan continental, régional ou national fustigent l’utilisation de l’Ostarine.

Les positions réfractaires à l’endroit de la molécule d’excroissance musculaire témoignent qu’elle est rejetée par la plupart des états, des chercheurs et des institutions sportives. Il n’en demeure pas moins que l’Ostarine est disponible à l’achat même si son illégalité ne fait l’ombre d’aucun doute. Le trafic d’Ostarine s’opère entre des laboratoires non homologués et un marché noir qui œuvre pour son écoulement.

N’y pensez pas si vous pratiquez un sport quelconque et que vous prenez part à des compétitions. Un test positif équivaut à des sanctions disciplinaires. Des poursuites judiciaires sont envisageables. D’ailleurs, que vous soyez sportif ou non, la simple possession de capsules d’Enobosarm est constitutive d’une infraction.

La disponibilité légale de l’Ostarine ne poursuit qu’un but scientifique expérimental. Dans ce cas, l’utilisation est supervisée par des médecins et les effets indésirables sont mieux contrôlés.

Enobosarm et risques sanitaires

En l’état actuel des données scientifiques, en matière sportive, il n’est pas recommandé d’avoir recours à cette substance pour augmenter sa masse musculaire. À moins que cela se fasse pour soutenir une étude dirigée par des médecins, ne vous soumettez pas à la prise d’Ostarine. La molécule a des effets secondaires. Les risques se décuplent avec les doses plus élevées.

Il est connu que pour augmenter la tonicité musculaire, les personnes qui s’injectent de l’Ostarine ont besoin d’une dose moyenne quotidienne autour de 3 mg. Pour les plus audacieux, les doses consommées par jour avoisinent les 30 mg. L’écart est grand entre un simple amateur de musculation et un culturiste qui ne jure que par ses hématomes. Les risques le sont aussi. Les sujets exposés à l’Ostarine évoquent entre autres :

  • Maux de tête ;
  • Acnés ;
  • Troubles de la libido ;
  • Atrophie des testicules…

De toute évidence, l’intensité de ces symptômes dépend des doses et de la durée que prend le traitement. Le produit étant largement disponible sur internet, le danger est d’autant plus grand. Cela se comprend puisque l‘Ostarine en vente illicite n’a pas une certification de confiance comme celle de l’ANSM.